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Le blog de l'ULAC de Bagnolet

La réunion de 6 associations d'anciens combattants de la ville de Bagnolet (93). ACPG, ANACR, ARAC, FNDIRP, FNACA et UNC.

La véritable histoire des Chantiers de Jeunesse

Dans la préface, le général d'armée Wilfrid Boone souligne la réussite des Chantiers, qui ont su inculquer aux jeunes Français discipline et foi, amour de la France, espérance de la victoire, et ont contribué au recrutement de la Résistance et de l'Armée française renaissante.

Constitués le 8 juin 1940 pour encadrer les 92 000 appelés des classes 39/111 et 40/1, les Chantiers de la Jeunesse ont été, sous la direction du général de la Porte du Theil une organisation paramilitaire, et un véritable service militaire camouflé.
Sis à Châtelguyon, le Commissariat général supervisait 52 groupements de 1 500 hommes environ, organisés en six régions dont celle d'AFN. Parallèlement, les Chantiers Marine et le mouvement Jeunesse et Montagne de l'armée de l'Air encadrent 12 000 jeunes, qui seront ensuite intégrés aux Chantiers.
400 000 jeunes des classes 40 à 44 sont passés dans ses rangs, dont un certain nombre de juifs et d'Alsaciens Lorrains, déserteurs de la Wehrmacht. Son encadrement, assuré initialement par des jeunes officiers d'active et de réserve volontaires, a été renforcé au début de 1943 par des officiers démobilisés, et par 300 Saint-Cyriens renvoyés d'Aix-en-Provence.
Confronté à un certain nombre de difficultés dues à l'occupation de la zone libre par l'armée allemande, le Commissariat des Chantiers a résisté avec fermeté. Des épisodes méritent d'en êtres cités:
- En juin 1942, le plan secret du général Giraud leur aurait confié le maintient de l'ordre en métropole.
- Au début de 1943, le commandement allemand leur impose de replier en Auvergne et dans le Jura, les camps des Alpes et du Languedoc.
- En février-mars 1944, l'Association des anciens (ADAC) est dissoute en raison de son soutien à la Résistance.
La participation à la Résistance et à la Libération de la France prend des formes variées dès 1940: camouflage de personnels et de matériels d'armement, renseignements au profit des réseaux du colonel Paillole, liaison avec l'Organisation de résistance (ORA), soutient du débarquement américain en AFN par le colonel Van Hecke, ravitaillement des maquis du Vercors, des Glières, du Mont Mouchet et de l'Ain...
Au total, les Chantiers d'AFN ont fourni près de 50 000 hommes aux unités de l'Armée d'Afrique. 50 000 engagés volontaires pour la durée de la guerre dans les unités FFI, sont issus des Chantiers de métropole. Ainsi donc, le 8 Mai 1945, 200 000 anciens des Chantiers, formés à la discipline et à la vie en campagne, se trouvent dans l'Armée française combattante.
Des grands noms ont fait l'éloge des Chantiers (les généraux Ely, Giraud, Leclerc, Mast, Lafargue et de Gaulle, les ministres Frenay, Hernu, Joxe, Poniatowski), on citera François Mauriac: <<... La seule idée féconde qu'il eût fallu retenir de Vichy, c'était les Chantiers de la Jeunesse>>. Le général de Gaulle précisera: <<Sous un régime où tout finissait par pourrir, il y eut pourtant, de ce côté-là, un commencement de réussite, une amorce de la formation dont certains demeurent encore marqués>> (1964).
Maurice Faivre (VDC/2008)

La véritable histoire des Chantiers de Jeunesse. André Souyris-Rolland. Editions CERPA. 207 pages.


Pour une information plus poussé sur l'histoire des Chantiers de Jeunesse, je vous conseille d'aller sur le site de la FARAC, où un article objectif y est développé. link

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