La réunion de 6 associations d'anciens combattants de la ville de Bagnolet (93). ACPG, ANACR, ARAC, FNDIRP, FNACA et UNC.
13 Mai 2011
A Dagneux, paisible bourgade de la Dombes (Ain), la haine des Allemands persistait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La réconciliation était impensable, en particulier en raison du massacre de 21 jeunes français par les soldats allemands.
Or, en 1952, les autorités françaises aménagèrent, à environ 2 km au sud de Montluel et Dagneux, un cimetière militaire allemand qui, à partir de 1958, fut élargi et aménagé dans sa forme actuelle par le service pour l'entretien des sépultures militaires allemandes (SESMA).
Ce site fut choisi à cause de l'existence au même endroit, d'un camp de prisonniers allemands à la fin de la guerre. Le cimetière couvre environ 4,5 hectares et fut aménagé dans le cadre de la convention franco-allemande de 1954 relative aux sépultures militaires.
Il fut convenu de regrouper les morts allemands inhumés dans de nombreux lieux, principalement dans le Sud de la France. Ainsi, 19913 morts ont trouvé leur dernier repos dans le cimetière de Dagneux. Ces soldats sont pour la plupart les victimes des batailles qui eurent lieu en France méridionale après que les troupes alliées eurent débarqué le 15 août 1944 sur la côte d'Azur (Opération "Dragon").
Malgré la proximité du cimetière, les 4 000 habitants de Dagneux l'avaient toujours quasiment ignoré volontairement. C'est dans ce contexte qu'un groupe venu de Magdeburg, dans l'Est de l'Allemagne, arrive au village en juillet 1999. Ils sont une vingtaine, âgés de 17 à 23 ans, envoyés par une association oeuvrant pour la paix et la réconciliation.
Pendant leur séjour, ils partagent le temps à part égale entre l'entretien des sépultures et des visites de la région. L'objectif fixé par l'association qui les envoie est clair: construire la paix par-delà les tombes. Depuis 1999, ils reviennent chaque été!
Source: site internet de la Dombes et la revue "Le Jour du Seigneur" n° 152