31 Août 2009
L'Allemagne, humiliée par le Traité de Versailles (28 juin 1919) signé à l'issue de la Première Guerre mondiale, atteinte par deux crises économiques majeures, se tourna avec ferveur vers le
nazisme qui lui rendait son dynamisme, sous l'impulsion de Hitler. Celui-ci, en effet, dans sa volonté d'affranchir le IIIe Reich du "diktat" de Versailles et de dominer l'Europe, sut -pour
son pays- lui redonner une armée, le doter d'un programme et ramener dans son orbite, les territoires revendiqués.
En 1938, il annexe l'Autriche (Anschluss) et une partie de la Tchécoslovaquie. La politique de concessions menée par les démocraties occidentales, soucieuses de préserver la paix, ne réussissait
qu'à étendre toujours davantage "l'espace vital" allemand, tandis que la Société des Nations (SDN) restait impuissante. Ce sera essentiellement l'origine du conflit.
La France et la Grande-Bretagne reconnaissent le fait accompli par les accords de Munich (30 septembre 1938) signés entre la France (Edouard Daladier), la Grande-Bretagne (Sir Neville
Chamberlain), l'Allemagne (Adolf Hitler) et l'Italie (Benito Mussolini). L'Europe crut avoir échappé à la guerre, mais encouragea Hitler dans sa politique d'expansion. Peu après (mars 1939),
Hitler s'empare du reste de la Tchécoslovaquie.
Fort de son alliance avec l'Italie (pacte d'Acier, mai 1939) et surtout avec l'URSS (pacte germano-soviétique du 23 août 1939), Hitler envahit la Pologne le 1er septembre 1939.
Pour respecter leurs engagements envers ce pays, l'Angleterre et la France déclarent la guerre à l'Allemagne le 3 septembre (l'Italie proclame sa non-belligérence et les Etats-Unis leur
neutralité). Le 28 septembre, la Pologne est partagée entre l'Allemagne et l'URSS.
Ainsi commence un conflit qui, durant six ans, va se dérouler sur différents théâtres d'opérations et entraîner peu à peu presque tous les pays du monde dans un cataclysme sans précédent.
UFAC Informations N° 98 / 07-2009